Galerie de la drogue sèche

Fiche :
Achillée millefeuille (Partie aérienne)
Nom français :
Achillée millefeuille, Millefeuille, Herbe aux coupures, Herbe au charpentier, Sourcils-de-Vénus
Noms latins (synonymes) :
Achillea millefolium L., (syn. Achillea albida Willd., Achillea ambigua Boiss.)
Famille (APG IV) :
Asteraceae
Définition de la drogue :
Sommité fleurie séchée, entière ou fragmentée, d’Achillea millefolium L. 1
Identification macroscopique :
La tige pubescente est verte ou parfois brune à violette. Elle a des sillons longitudinaux et une partie médullaire claire.
Les capitules sont regroupés en corymbe à l’extrémité de la tige. Chaque capitule possède un réceptacle et un involucre. Le réceptacle porte 4-5 fleurs externes ligulées blanchâtres ou rougeâtres trilobées, et 3-20 fleurs centrales tubulées à corolle radiale à 5 lobes jaunâtres ou brunâtres clairs. L’involucre comporte 3 rangées de bractées vertes, pubescentes, lancéolées, à bord membraneux brunâtre ou blanchâtre.
Les feuilles pubescentes sont vertes ou vert-grises. Elles sont pennatiséquées, avec des lobes linéaires et une extrémité en pointe aiguë (souvent très fragmentées dans la drogue).1
- Astuces de reconnaissance : fragment de tiges rigides avec moelle blanche, petites fleurs en capitules ovoïdes et à pétales blancs
- Risques de confusion : Aubépine (Crataegus laevigata (Poir.) DC. ; C. monogyna Jacq.) ; Reine des prés (Filipendula ulmaria (L.) Maxim.) ; Matricaire camomille (Matricaria chamomilla L.) 1
- Odeur : légèrement aromatique
- Saveur : un peu amère et aromatique
Constituants chimiques :
azulène (6-9%) ; monoterpènes : 1,8-cinéole, sabinène, camphre, linalol, ascaridol ; sesquiterpènes : germacrène D, β-caryophyllène, α-bisabolol ; lactones sesquiterpéniques : guaianolides, germacranolides, eudesmanolides ; flavonoïdes : apigénine, lutéoline ; des coumarines et de la bétaïne. 2
Référentiel qualité :
huile essentielle : au minimum 2 mL/kg (drogue desséchée),
proazulènes, exprimés en chamazulène (C14H16 ; Mr 184,3) : au minimum 0,02 pour cent (drogue desséchée). 1



Usage traditionnel :
Utilisée en application locale en tant qu’adoucissant et antiprurigineux dans les affections dermatologiques (crevasses, écorchures, gerçures, piqûres d’insecte).
Utilisée par voie orale et en usage local (sous forme de bains) dans les troubles menstruels douloureux (crampes/spasmes).
Utilisée par voie orale dans les troubles digestifs (ballonnement épigastrique, éructation, flatulence, colites spasmodiques), dans la perte temporaire d’appétit, dans le rhume et dans le traitement de la fièvre. 2, 3, 4, 5
Précautions d'usage :
- Effets indésirables : L’utilisation chez les enfants de moins de 12 ans et chez la femme enceinte/allaitante n’est pas établie dû au manque de données adéquates. Réactions cutanées possibles chez les allergiques aux Asteraceae. 3
- Contre-indication : Hypersensibilité aux Asteraceae.
- Précaution d’emploi : Consulter un médecin si les symptômes s’aggravent pendant l’utilisation. Prendre un avis médical si des signes d’infection cutanée sont constatés après usage par voie externe. 3
Sources bibliographiques :
1 Pharmacopée Européenne 9.0, Achillée millefeuille, 07/2014:1382
2 J. Fleurentin – Du bon usage des plantes qui soignent – OUEST-FRANCE 2013, p. 352-353
3 Community herbal monograph on Achillea millefolium L., flos EMA/HMPC/143949/2010
4 “Médicaments à base de plantes”, Cahiers de l’Agence, 1998
5 OMS, Herba Millefolii, p179.



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