Aubépine (Sommité fleurie)

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Fiche :

Nom français :

Aubépine ; Aubépine à deux styles, Epine blanche, Aubépine lisse ; Aubépine à un style, Epine noire, Bois de mai.

Noms latins (synonymes) :

Crataegus laevigata (Poir.) DC. (syn. C. oxyacanthoides Thuill., C. coriacea Gand.) ; Crataegus monogyna Jacq. (syn. C. allemanniensis Cinovskis, C. apiifolia Medik)

Famille (APG IV) :

Rosaceae

Définition de la drogue :

Rameaux florifères séchés, entiers ou coupés de Crataegus monogyna Jacq., C. laevigata (Poir.) DC. ou de leurs hybrides, ou plus rarement d’autres espèces européennes comme C. pentagyna Waldst. & Kit. ex Willd., C. nigra Waldst. & Kit. et C. azarolus L. ¹ Ces différentes espèces sont récoltées en début de floraison et peuvent être en mélange. ³

Identification macroscopique :

La drogue est constituée de fragments de rameaux, brun foncé, ligneux, d’un diamètre de 1 à 2,5 mm (ne devant pas représenter plus de 8% de la drogue) ainsi que de fins fragments de pétioles brun-vert. Les feuilles sont plus ou moins profondément lobées avec un bord légèrement denté ou entier selon l’espèce. La face supérieure des feuilles est vert foncé ou vert-brun tandis que leur face inférieure est d’un vert-gris plus clair avec une nervation réticulée dense et saillante bien visible. Les fleurs comportent un calice tubulaire vert-brun composé de 5 sépales libres triangulaires, une corolle formée de 5 pétales libres blanc-jaune ou brunâtres, arrondis ou approximativement ovales, et de nombreuses étamines parfois visibles. Les fleurs sont visibles dans la drogue souvent à l’état de boutons fermés. L’ovaire soudé au calice est composé de 1 à 5 carpelles, suivant l’espèce, surmonté chacun d’un long style. Les pédoncules floraux et les sépales sont glabres chez C. laevigata tandis qu’ils sont pubescents chez C. monogyna.^1,7

Astuces de reconnaissance : Boutons floraux ochracés, fragments de tiges ligneuses, absence de fine poudre jaune à la différence de la Reine des prés. ¹
Risques de confusion : Reine des prés (Filipendula ulmaria (L.) Maxim.).
Odeur : faible
Saveur : un peu sucrée et amère, astringente.²

Constituants chimiques :

Oligomères procyanidiques (1-4%) ; Flavonoïdes (0.3-2.5%) : hypéroside, vitexine, isovitexine, orientine et isoorientine ; amines biogènes telles que la phénéthylamine et ses dérivés. ^2,3

Référentiel qualité :

Au minimum 1,5 % de flavonoïdes totaux, exprimés en hypéroside (C₂₁H₂₀O₁₂ ; M_r 464,4) (drogue desséchée).¹

Usage traditionnel :

Utilisée par voie orale dans le traitement des troubles cardiaques légers d’origine nerveuse (tachycardie, palpitations), dans les états nerveux et les troubles du sommeil après exclusion de causes sérieuses par un médecin. En particulier, l’aubépine peut être utilisée dans les formes peu graves de l’insuffisance coronarienne. ^{4, 5, 6}

Précautions d'usage :

Effets indésirables : non renseigné
Contre-indications : Si utilisation pour la nervosité à composante cardiaque : l’utilisation chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans n’est pas recommandée (préoccupations nécessitant un avis médical). Si utilisation pour les troubles du sommeil : l’utilisation chez les enfants de moins de 12 ans n’a pas été établie dû au manque de données adéquates.⁴
Précautions d’emploi : Consulter un médecin si les symptômes s’aggravent durant l’utilisation du produit médicinal. Consulter un médecin si les chevilles ou les jambes enflent, si une douleur surgit au niveau de la région du cœur, se propageant le long du bras, dans le haut de l’abdomen ou autour du cou, ou si détresse respiratoire (dyspnée). ⁴

Sources bibliographiques :

¹Pharmacopée française 1996, Liste A, Aubépine (Sommité fleurie).

² M. Wichtl, R. Anton (2003). Plantes thérapeutiques Tradition, pratique, officinale, science et thérapeutique – 2e Ed TEC et DOC, p. 152.

³ J. Fleurentin (2013). Du bon usage des plantes qui soignent – Ed. OUEST-FRANCE, p. 240.

⁴ European Union herbal monograph on Crataegus spp., folium cum flore EMA/HMPC/159075/2014

⁵ Médicaments à base de plantes, Cahiers de l’Agence, 1998

⁶ OMS, Folium cum Flore Crataegi p. 66.

⁷ J. Bruneton, E. Poupon (2016). Pharmacognosie : Phytochimie, plantes médicinales – 5e Ed. Tec & Doc Lavoisier, 1487p.