Fiche :

Cascara (Ecorce)

Nom français :

Écorce sacrée

Noms latins (synonymes) :

Frangula purshiana Cooper (syn : Cardiolepis obtusa Raf. ;  Frangula anonifolia (Greene) Grubov ; Rhamnus annonifolia Greene ; Rhamnus purshiana DC.)

Famille (APG IV) :

Rhamnaceae

Définition de la drogue :

Ecorce séchée, entière ou fragmentée, de Rhamnus purshiana DC. 1

Identification macroscopique :

La drogue est constituée par des fragments enroulés en tube ou légèrement incurvés, rainurés, cintrés ou presque plats. La face externe grise ou gris-brun assez lisse, le plus souvent légèrement brillante, est munie de quelques lenticelles allongées transversalement et peu apparentes ; elle est souvent recouverte de lichens blanchâtres, de mousses épiphytes et d’hépatiques foliacées. La drogue raclée laisse apparaître un tissu rougeâtre. La face interner, de couleur jaune-brun ou brun cannelle à brun-noir, est finement striée longitudinalement. La cassure jaune est courte et granuleuse à l’extérieur et un peu fibreuse sur la face interne avec de fines ponctuations blanc jaunâtre. 2

Astuces de reconnaissance : Fragments peu cintrés et épais. Taches blanches diffuses.

Risques de confusion :  Cannelle de Chine (Cinnamomum cassia (L.) J.Presl), Bourdaine (Frangula alnus Mill), Quinquina rouge (Cinchona pubescens Vahl).

Odeur : Caractéristique, mais peu prononcée 2

Saveur : Amère, pouvant induire des nausées. 2

Constituants chimiques :

Dérivés hydroxyanthracéniques : mélange complexe de C-hétérosides (type C-10-glucosylanthrone 70-90% : barbaloïnes, chrysaloïnes (10-30%), O-glucosides : cascarosides A/B, cascarosides C/D. 10 à 20% d’anthraquinones-O-glucosides : 8-O-béta glucoside d’aloe-émodol, frangula-émodol, les aglycones : aloeémodol, chrysophanol, émodol, physcion. Faibles quantités d’iso et hétérodianthrones. 2

Référentiel qualité :

Au minimum 8% d’hétérosides hydroxyanthracéniques, dont au minimum 60 pour cent sont constitués par des cascarosides, les 2 groupes étant exprimés en cascaroside A. 1


Usage traditionnel :

Laxatif stimulant en cas de constipation occasionnelle 2,3,4,5

Précautions d'usage :

Effets indésirables : Des réactions d’hypersensibilité peuvent survenir. Douleurs abdominales, spasmes et passage de selles liquides, en particulier chez les patients présentant un côlon irritable. Cependant, ces symptômes peuvent également survenir généralement à la suite d’un surdosage individuel. Dans de tels cas, une réduction de la dose est nécessaire. L’utilisation chronique peut entraîner des troubles de l’équilibre hydrique et du métabolisme électrolytique et peut entraîner une albuminurie et une hématurie. En outre, une utilisation chronique peut provoquer une pigmentation de la muqueuse intestinale, qui régresse généralement lorsque le patient arrête de prendre la préparation. Une décoloration de l’urine jaune ou rouge brun (dépendant du pH), non métaboliquement significative, peut survenir pendant le traitement. 2,3

Contre-indications : Hypersensibilité à la substance active.

Obstructions et sténose intestinales, atonie, appendicite, maladies inflammatoires du côlon

(par exemple, maladie de Crohn, colite ulcéreuse); douleur abdominale d’origine inconnue;

état de déshydratation sévère avec épuisement de l’eau et des électrolytes.

Enfants de moins de 12 ans. 2,3

Précautions d’emploi : Les patients prenant des glycosides cardiaques, des médicaments

antiarythmiques, des médicaments induisant un allongement de l’intervalle QT, des diurétiques, des corticostéroïdes ou des racines de réglisse doivent consulter un médecin avant de prendre concomitamment l’écorce de cascara. Comme tous les laxatifs, les patients souffrant d’impaction fécale et de troubles gastro-intestinaux non diagnostiqués, aigus ou persistants, par ex. douleurs abdominales, nausées et vomissements sauf avis contraire du médecin, car ces symptômes peuvent être des signes de blocage intestinal potentiel ou existant. Si des laxatifs sont nécessaires chaque jour, il convient de rechercher la cause de la constipation. L’utilisation à long terme de laxatifs devrait être évitée. Si les laxatifs stimulants sont pris plus longtemps qu’une courte période de traitement, cela peut entraîner une altération de la fonction de l’intestin et une dépendance aux laxatifs. La préparation à base d’écorce de cascara ne doit être utilisée que si un effet thérapeutique ne peut être obtenu par un changement de régime alimentaire ou par l’administration  d’agents de formation de masse.Lorsque des préparations à base d’écorce de cascara sont administrées à des adultes incontinents, les coussinets doivent être changés plus fréquemment pour éviter le contact prolongé de la peau avec les fèces.Les patients souffrant de troubles rénaux doivent être conscients d’un possible déséquilibre électrolytique. 3

Sources bibliographiques :

1 Pharmacopée Européenne 9.8, Cascara (Ecorce de), 04/2011 : 0105.

2 Wichtl M., Anton R. – Plantes thérapeutiques. Tradition, pratique officinale, science et thérapeutique – 2e Ed. TEC et DOC 2013, p. 504-508.

3 Community herbal monograph on Rhamnus purshianus D.C., cortex EMEA/HMPC/513579/2006

(lien hypertexte https://www.ema.europa.eu/en/documents/herbal-monograph/final-community-herbal-monograph-rhamnus-purshianus-dc-cortex_en.pdf)

4 Médicaments à base de plantes, Cahiers de l’Agence, 1998

5 OMS, Rhamni Purshianae, (lien hypertexte https://apps.who.int/medicinedocs/fr/d/Js4927e/25.html)


Galerie de la drogue sèche


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