Galerie de la drogue sèche
Fiche :
Pensée des champs (Partie aérienne)
Nom français :
Pensée des champs, Pensée sauvage
Noms latins (synonymes) :
Viola arvensis Murray (syn. Mnemion arvense (Murray) Nieuwl.); Viola tricolor L.; Viola vulgaris Koch (Oborny)
Famille (APG IV) :
Violaceae
Définition de la drogue :
Parties aériennes fleuries séchées de Viola arvensis Murray et/ou de Viola tricolor L (et sous espèces) et/ou de Viola vulgaris Koch (Oborny).1
Identification macroscopique :
La drogue se compose de fleurs zygomorphes involutées et de couleur bleu foncé et jaune brillant et/ou blanc à violet pâle caractéristique. Les fleurs possèdent un long pédoncule et 5 sépales ovales et lancéolés, plus longs que les pétales. La fleur est caractérisée par 5 pétales avec un pétale inférieur de couleur crème ou bleu-violet à lignes noires portant un éperon. Les 4 pétales supérieurs sont de couleur crème ou bleu-violet plus moins lavés. Les 5 étamines formant l’androcée sont dotées d’un appendice connectif membraneux à 2 éperons. L’ovaire est triloculaire et possède un style court reliant des stigmates globuleux. Les fruits formés sont des capsules naviculaires jaunes à jaune-brunes déhiscentes à 3 valves. Ceux-ci mesurent 0,5 à 1 cm de long. Les nombreuses graines sont jaunes, claires, piriformes, mesurent 1 mm de long et possèdent une caroncule blanchâtre. La drogue possède également de fines parties de tiges, anguleuses ou arrondies, toujours creuses à l’intérieur ainsi que des fragments de pétioles très découpés et ridés, de couleur vert clair.1,2
Astuces de reconnaissance : Fleurs de petite taille, contient de petits fruits en forme de Y
Risques de confusion : Reine des prés (Filipendula ulmaria (L.) Maxim.), Violette odorante (Viola odorata L.), Lamier blanc (Lamium album L.)
Odeur : Très faible, caractéristique2
Saveur : Douceâtre, mucilagineuse, sucrée2
Constituants chimiques :
Flavonoïdes (environ 2,1 %) : quercétol, lutéoline, lutéoline-7-glucoside, rutoside, vitexine, isovitexine, vicénine-2, violanthine, orientine et isoorientine, scoparoside, saponarine, saponarétine ; acides phénols (0,8 %) : acide salicylique (0,06-0,3%), ester méthylique, vanillique, violutoside, acides trans-caféique, trans et cis-p-coumariques, gentisique, protocatéchique ; mucilages (environ 10%) : glucose (35%), galactose (33%), arabinose (18%) et rhamnose (8%) ; tanins (2,4-4,5%) ; anthocyanosides : violanine ; caroténoïdes (0,9 %) : 9-cis-violaxanthine, zéaxanthine ; coumarines : ombelliférone ; dérivés xanthiques ; vitamines C et E ; polypeptides cycliques : vitri A, varve A et E. Absence de saponoside.1,2,3
Référentiel qualité :
Minimum 1,5 pour cent de flavonoïdes exprimés en violanthine (C27H30O14 ; Mr 578,5) (drogue desséchée).1


Usage traditionnel :
Par voie orale et en application locale dans les affections dermatologiques comme la séborrhée ou l’acné modérée, l’eczéma, l’impétigo ou le prurit.
Par voie orale dans le traitement de la toux, dans les refroidissements fébriles et en gargarisme dans les inflammations des voies respiratoires ou pharyngées.2,3,4,5
Précautions d'usage :
Effets indésirables : Un cas d’hémolyse chez un enfant présentant un déficit en G6PD a été rapporté après une administration orale.4
Contre-indications : en cas d’hypersensibilité à la substance active ou aux salicylates, en cas de plaies ouvertes ou sur de grandes zones de peau endommagée pour l’usage cutané.4
Précautions d’emploi : Si les symptômes persistent plus de 4 semaines lors de l’utilisation du médicament, consultez un professionnel de santé qualifié. L’utilisation chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans par voie orale et chez les moins de 12 ans par voie cutanée n’a pas été établie en raison du manque de données adéquates. Les bains chauds ne doivent pas être utilisés en cas de maladie fébrile ou infectieuse, d’insuffisance cardiaque ou d’hypertension. L’utilisation pendant la grossesse et l’allaitement n’est pas recommandée.4
Sources bibliographiques :
1 Pharmacopée Européenne 9.0, Pensée sauvage (Parties aériennes fleuries de), 01/2008:1855.
2 Wichtl M., Anton R. – Plantes thérapeutiques. Tradition, pratique officinale, science et thérapeutique – 2e Ed. TEC et DOC 2013, p. 646-9.
3 Fleurentin J. Du bon usage des plantes qui soignent – Edition OUEST-FRANCE 2013, p 320-1.
4 Community herbal monograph on Viola tricolor L. and/or subspecies Viola arvensis Murray (Gaud) and Viola vulgaris Koch (Oborny), herba cum flore EMA/HMPC/131734/2009. (https://www.ema.europa.eu/documents/herbal-monograph/final-community-herbal-monograph-viola-tricolor-l_en.pdf)
5 Médicaments à base de plantes, Cahiers de l’Agence, 1998.


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