Galerie de la drogue sèche
Fiche :
Mauve (Fleur)
Nom français :
Mauve des bois, Mauve sauvage, Grande Mauve
Noms latins (synonymes) :
Malva sylvestris L. (syn. Malva ambigua Guss. ; Malva erecta C.Presl)
Famille (APG IV) :
Malvaceae
Définition de la drogue :
Fleur séchée, entière ou fragmentée, de Malva sylvestris L. ou de ses variétés cultivées.1
Identification macroscopique :
La drogue est constituée par un calice pubescent gamosépale à lobes triangulaires à la base. Un calicule à 3 pièces libres, de forme elliptiques-lancéolées et plus courtes que les sépales est présent. La corolle possède 5 pétales de couleur violet pâle à bleu-violet foncé caractéristique, cunéiformes, soudés, émarginés en leur sommet, recouverts d’une pilosité blanche et largement plus grands que les sépales. Des veines foncées apparaissent lors du séchage. Les étamines, nombreuses, sont soudées par leur filet afin de former un tube staminal. Elles sont également velues de petits poils en forme d’étoiles et de petits poils simples. Parfois un ovaire décaloculaire est présent dans la drogue ainsi que le style central surmonté de 10 stigmates filiformes. Les carpelles sont nombreux et ridés, ils peuvent être glabres ou pubescents et souvent cachés par le tube staminal de l’androcée.1,2
Astuces de reconnaissance : Fleurs de grande taille avec une corolle qui reste mauve après séchage et un calice vert pubescent (qui jaunit avec le temps)
Risques de confusion : Pensée sauvage (Viola tricolor L.), Violette odorante (Viola odorata L.)
Odeur : Faible2
Saveur : Mucilagineuse2
Constituants chimiques :
Mucilages (5-10 %) ; polysaccharides neutres et acides : galactose, rhamnose, acides glucuronique et galacturonique ; anthocyanosides : malvidine, delphinidine, 6”-malonylmalvidine ; traces de coumarines ; tanins.1,2,3
Référentiel qualité :
Non renseigné
Usage traditionnel :
Par voie orale dans les douleurs digestives, les douleurs biliaires, dans le traitement symptomatique de la constipation (laxatif de lest) et dans le traitement symptomatique de la toux sèche d’irritation. En gargarisme ou en bain de bouche dans les affections de la cavité buccale et du pharynx ou comme antalgique.
Par voie externe en tant qu’adoucissant et antiprurigineux pour les affections dermatologiques telles que les crevasses, les écorchures, les gerçures ou les piqûres d’insectes. Emollient pour les plaies et les peaux sèches.
En tisane contre les refroidissements et les douleurs biliaires.2,3,4,5
Précautions d'usage :
Effets indésirables : non renseigné
Contre-indications : en cas d’hypersensibilité à la substance active.4
Précautions d’emploi : Si les symptômes persistent plus d’une semaine (2 semaines pour l’indication sur le système digestif) ou s’aggravent pendant l’utilisation du médicament, consultez un professionnel de santé qualifié. En cas de dyspnée, de fièvre ou de crachats purulents lors de l’utilisation du médicament, consultez un professionnel de santé qualifié. L’utilisation chez les enfants de moins de 12 ans n’a pas été établie en raison du manque de données adéquates. L’utilisation pendant la grossesse et l’allaitement n’est pas recommandée.4
Sources bibliographiques :
1 Pharmacopée Européenne 9.0, Mauve (Fleur de), 01/2011:1541.
2 Wichtl M., Anton R. – Plantes thérapeutiques. Tradition, pratique officinale, science et thérapeutique – 2e Ed. TEC et DOC 2013, p. 361-3.
3 Fleurentin J. Du bon usage des plantes qui soignent – Edition OUEST-FRANCE 2013, p 278-9.
4 European Union herbal monograph on Malva sylvestris L., flos EMA/HMPC/749511/2016. (https://www.ema.europa.eu/documents/herbal-monograph/final-european-union-herbal-monograph-malva-sylvestris-l/malva-neglecta-wallr-folium-first-version_en.pdf)
5 Médicaments à base de plantes, Cahiers de l’Agence, 1998.
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