Smart Jardin


Fiche :

Souci officinal (Fleur)

Nom français :

Souci des jardins, Souci

Noms latins (synonymes) :

Calendula officinalis L. (syn. Caltha officinalis (L.) Moench)

Famille (APG IV) :

Asteraceae

Définition de la drogue :

Fleur, entièrement épanouie, détachée du réceptacle et séchée, entière ou coupée, des formes cultivées à fleurs doubles de Calendula officinalis L.1

Identification macroscopique :

La drogue se compose des capitules floraux entiers ou fragmentés dépourvus de leur réceptacle et bractées. Le capitule possède de nombreuses fleurs ligulées mais rarement des fleurs tubulées. Sur la périphérie du capitule les fleurs ligulées femelles sont gamopétales, jaune-rouge, brillantes et mesurent 20 à 30 mm de long sur 5 à 7 mm de large. Elles se décolorent au cours de la conservation. Elles possèdent une extrémité tridentée dépourvue d’un pappus, au contraire de l’Arnica. Leur prolongement forme un tube velu falciforme de couleur brun jaune-orangeâtre avec un style à stigmate bifide. Parfois un ovaire de même couleur plus ou moins recourbé est visible. Les rares fleurs centrales tubulées sont hermaphrodites et ont une couleur jaune safran intense caractéristique. Leur taille est nettement plus petite, environ 5 mm de longueur. Leur corolle jaune à rouge-orange ou violet-rouge présente 5 lobes et un tube velu à la base relié à un ovaire identique à celui des fleurs ligulées. Les fruits du Souci officinal sont des akènes courbés naviculaires avec une épine sur la face dorsale et ne doivent pas être présents dans la drogue séchée.1,2

Astuces de reconnaissance : Calice vert avec des fleurs ligulées jaune-orange qui se délitent peu, au contraire de l’arnica

Risques de confusion : Arnica (Arnica montana L.), Camomille romaine (Chamaemelum nobile (L.) All.), Matricaire camomille (Matricaria recutita L.)

Odeur : Faible, caractéristique, puissante à l’état frais2

Saveur : Légèrement amère et salée2

Constituants chimiques :

Saponosides triterpéniques (2-10 %) : mono et bidesmosides de l’acide oléanolique, alcools triterpéniques, mono-, di- et triols des type φ-taraxaxène, taraxéxène, lupène, oléanène et ursène ; stérols libres, estérifiés ou glycosylés (0,06-0,08 %) ; caroténoïdes (0,02-4,7 %) : lutéol, zéaxanthol ; flavonoïdes (0,3-0,8 %) : 3-0-glucoside d’isorhamnétol, 3-0-neohespéridoside d’isorhamnétol, 3-O-2-rhamnosyl-rutinoside ; coumarines : scopolétol, ombelliférone, esculétol : polysaccharides solubles dans l’eau (environ 15 %) ; dérivés olyacétyléniques ; acides phénoliques ; diverses substances “amères” ; hétérosides acylés :alloaromadendrol et épicubéol ; huile essentielle (0,2-0,3 %) : α-cardinol (25 %),T-cadinol, α- et β-ionones, β-ionone-5,6-époxyde, dihydroactinidiolide.1,2,3

Référentiel qualité :

Minimum 0,4 pour cent de flavonoïdes exprimés en hypéroside (C21H20O12 ; Mr 464,4) (drogue desséchée).1


Usage traditionnel :

Par voie cutanée dans le traitement et la désinfection des petites plaies après lavage abondant et élimination des souillures, des brûlures superficielles, des érythèmes solaires, des érythèmes fessiers et pour accélérer la cicatrisation des blessures légères.

En tant qu’adoucissant et antiprurigineux dans les affections dermatologiques telles que les crevasses, les écorchures, les gerçures ou les piqûres d’insectes.

Comme antalgique et anti-inflammatoire en bain de bouche et gargarisme dans les affections de la cavité buccale et ou du pharynx.2,3,4,5,6

Précautions d'usage :

Effets indésirables : rares cas de réactions cutanées allergiques.4

Contre-indications : en cas d’hypersensibilité à la substance active et à d’autres plantes de la famille des Asteraceae (Compositae).4

Précautions d’emploi : L’utilisation de cette drogue par voie cutanée chez les enfants de moins de 6 ans n’a pas été établie en raison du manque de données adéquates. Si des signes d’infection cutanée sont observés ou si les symptômes s’aggravent pendant l’utilisation du médicament, consultez un professionnel de santé qualifié. Si les symptômes persistent plus d’une semaine pendant l’utilisation du médicament, consultez un professionnel de la santé qualifié. L’utilisation pendant la grossesse et l’allaitement n’est pas recommandée.4

Sources bibliographiques :

1 Pharmacopée Européenne 9.0, Souci, 01/2011:1297.

2 Wichtl M., Anton R. – Plantes thérapeutiques. Tradition, pratique officinale, science et thérapeutique – 2e Ed. TEC et DOC 2013, p. 100-3.

3 Fleurentin J. Du bon usage des plantes qui soignent – Edition OUEST-FRANCE 2013, p 344-5.

4 European Union herbal monograph on Calendula officinalis L., flos EMA/HMPC/437450/2017. (https://www.ema.europa.eu/documents/herbal-monograph/final-european-union-herbal-monograph-calendula-officinalis-l-flos-revision-1_en.pdf)

5 Médicaments à base de plantes, Cahiers de l’Agence, 1998.

6 OMS, Flos Calendulae (https://apps.who.int/medicinedocs/fr/d/Js4927e/6.html)


Galerie de la drogue sèche


0 commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *