Fiche :

Eucalyptus globuleux (Feuille)

Nom français :

Eucalyptus, Gommier bleu

Noms latins (synonymes) :

Eucalyptus globulus Labill. (syn. Eucalyptus gigantea Dehnh. ; Eucalyptus glauca A.Cunn. ex DC. ; Eucalyptus globulosus St.-Lag. ; Eucalyptus perfoliata Desf.)

Famille (APG IV) :

Myrtaceae

Définition de la drogue :

Feuille séchée, entière ou divisée, récoltée sur les rameaux plus âgés d’Eucalyptus globulus Labill.1

Identification macroscopique :

La feuille d’Eucalyptus est de couleur gris-vert, épaisse et d’allure filiforme. Elle peut atteindre 25 cm de longueur et 5 cm de largeur. Elle possède un pétiole courbé, très ridé mesurant 2 à 5 cm de long. La face inférieure présente une nervure principale très distincte. Le bord est lisse. Le limbe laisse apparaître par transparence de multiples petites poches aromatiques ainsi que des points blancs correspondant aux stomates, nécessaires aux échanges gazeux. La drogue se présente souvent en fragments de limbes séchés, coriaces et friables avec de nombreuses lenticelles de couleur brune.1,2

Astuces de reconnaissance : Feuilles longues, difficiles à casser, comportant de petits points noirs sur la face inférieure

Risques de confusion : Laurier noble (Laurus nobilis L.), Maté (Ilex paraguariensis A.St.-Hil.), Olivier d’Europe (Olea europaea L.)

Odeur : Fortement aromatique et balsamique, voire camphrée, surtout lorsque la drogue est froissée, rappelant le cinéole2

Saveur : Légèrement amère, astringente, aromatique, d’abord chaude puis donnant une sensation de fraîcheur2

Constituants chimiques :

Huile essentielle (1,2-3,5 %) : cinéole (70-85 %), β-pinène, α-pinène, δ-limonène, α-phellandrène, ρ-cymène, terpinéol, aromadendrène, globulol, lédol et viridifloro ; tanins galliques ; proanthocyanidines ; tanins condensés ; triterpènes (2-4 %) : dérivés de l’acide ursolique ; flavonoïdes : quercétol ; dérivés du phloroglucinol : euglobals, hétérosides oxygénés, macrocarpals, eucalyptone, eucaglobuline, un galloglucoside de monoterpène.1,2,3

Référentiel qualité :

Teneur en huile essentielle : –  pour la drogue entière, au minimum 20 mL/kg (drogue anhydre) ; –  pour la drogue divisée, au minimum 15 mL/kg (drogue anhydre).1


Usage traditionnel :

Par voie orale dans les affections bronchiques bénignes, comme expectorant mucolytique et comme astringent pour le traitement symptomatique des inflammations légères des voies respiratoires, de la bronchite et de la pharyngite, pour le traitement symptomatique de l’asthme, contre la fièvre et les inflammations de la gorge. Utilisé en inhalation dans le traitement symptomatique du rhume associé au froid. L’eucalyptus possède des propriétés antivirales et anti-bactérienne.2,3,4,5,6

Précautions d'usage :

Effets indésirables : nausées, vomissements, diarrhées en cas de surdosage. La dose létale en huile essentielle est de 10 à 30 mL à laquelle apparaît des brûlures épigastriques, des vomissements, un état fébrile, des délires, des crises épileptiformes et un coma, du fait de la neurotoxicité du 1,8-cinéole.2

Contre-indications : enfants de moins de 30 mois (risque de laryngospasme), en cas d’hypersensibilité à la substance active, d’inflammation du tractus gastro-intestinal et voies biliaires, de maladies hépatiques sévères. Ne pas appliquer sur le visage, et plus particulièrement sur le nez, ni chez les enfants de moins de 2 ans.2,4

Précautions d’emploi : Si les symptômes persistent plus d’une semaine pendant l’utilisation du médicament ou en cas de dyspnée, de fièvre ou de crachats purulents, consultez un médecin ou un professionnel de santé qualifié. La sécurité pendant la grossesse et l’allaitement n’a pas été établie ainsi son utilisation n’est pas recommandée. L’utilisation de la substance végétale broyée chez les enfants de moins de 12 ans et de la teinture chez les enfants de moins de 18 ans n’a pas été établie en raison d’un manque de données adéquates.  A noter que l’huile essentielle est un inducteur enzymatique des microsomes hépatiques : risque d’interaction médicamenteuse.2,4

Sources bibliographiques :

1 Pharmacopée Européenne 9.0, Eucalyptus (feuille d’), 07/2014:1320.

2 Wichtl M., Anton R. (2003). « Plantes thérapeutiques Tradition, pratique, officinale, science et thérapeutique (2eed)». TEC et DOC, p. 200-2.

3 Fleurentin J.  Du bon usage des plantes qui soignent – Edition OUEST-FRANCE 2013, p 250-1.

4 Community herbal monograph on Eucalyptus globulus Labill., folium EMA/HMPC/892618/2011. (https://www.ema.europa.eu/documents/herbal-monograph/final-community-herbal-monograph-eucalyptus-globulus-labill-folium_en.pdf)

5 Médicaments à base de plantes, Cahiers de l’Agence, 1998.

6 OMS, Folium Eucalypti (https://apps.who.int/medicinedocs/fr/d/Js4927e/12.html)


Galerie de la drogue sèche


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