Galerie de la drogue sèche
Fiche :
Cannelier de Ceylan (Ecorce)
Nom français :
Cannellier de Ceylan, Canelier de Ceylan
Noms latins (synonymes) :
Cinnamomum verum J.Presl (syn. Camphorina cinnamomum (L.) Farw.
Famille (APG IV) :
Lauraceae
Définition de la drogue :
Écorce desséchée, privée du liège externe et du parenchyme sous-jacent, des rejets développés sur les souches taillées de Cinnamomum verum J.Presl.1
Identification macroscopique :
La drogue ressemble à des petits tuyaux ou demi-tuyaux mâts de 0,1 cm de longueur et de 0,2 à 0,7 mm d’épaisseur. La face externe, de couleur brun clair ou “jaune cannelle” est lisse et striée longitudinalement par des lignes blanches sinueuses plus ou moins anastomosées. Les insertions des feuilles et du bourgeon axillaires sont encore visibles par de petites cicatrices. La face interne de l’écorce est quant à elle de couleur plus foncée et possède également des stries longitudinales. La cassure est courte et esquilleuse.1,2
Astuces de reconnaissance : Ressemble à de petits “bâtons” rouges/marrons. Les écorces non raclées ne présentent généralement pas de tâche blanche (contrairement à la Cannelle de Chine).
Risques de confusion : Cannelier de Chine (Cinnamomum aromaticum Nees), Quinquina rouge (Cinchona pubescens Vahl)
Odeur : Caractéristique, agréable et aromatique2
Saveur : Chaude, épicée, un peu sucrée et mucilagineuse2
Constituants chimiques :
Huile essentielle (0,5-2,5 %) : cinnamaldéhyde (65-75 %), aldéhyde cinnamique (42-82 %), eugénol (1-11 %), O-méthoxy-cinnamaldéhyde, alcool cinnamique, mono- et sesquiterpènes, cincassiol, cinnzeylanine, acide protocatéchique, acides hydroxycinnamiques divers, benzoate de benzyle, linalol, ρ-cymène, β-caroyphyllène ; anthocyanosides ; amidon ; mannitol ; tanins condensés (moins de 2 %) : oligomères procyanidiques ; L-araboino-D-xylane ; mucilages (2-3,7 %): α-D-glucanes ; β-sitostérol.1,2,3
Référentiel qualité :
Minimum 12 mL/kg d’huile essentielle.1


Usage traditionnel :
Dans les troubles digestifs tels que les ballonnements épigastriques, la lenteur à la digestion, la dyspepsie, les éructations, les flatulences, dans les spasmes gastro-intestinaux légers, les douleurs abdominales, la plénitude ou encore en cas de diarrhées légères. Comme stimulant de l’appétit afin de favoriser la prise de poids et dans les asthénies fonctionnelles.2,3,4,5,6
Précautions d'usage :
Effets indésirables : tachycardie, stimulation du péristaltisme intestinal, augmentation de la fréquence respiratoire et de la sudation suivie par un état de sédation accompagné de somnolence et de dépression en cas de surdosage, nombreuses réactions allergiques cutanées et des muqueuses.2
Contre-indications : En cas d’hypersensibilité à la substance active ou au baume du Pérou.4
Précautions d’emploi : L’utilisation chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans n’a pas été établie faute de données suffisantes. Si les symptômes persistent plus de 2 semaines (2 jours en cas d’indication pour les diarrhées légères) ou s’aggravent pendant l’utilisation du médicament, consultez un médecin ou un professionnel de santé qualifié. Pour les teintures et extraits contenant de l’éthanol, l’étiquetage doit le spécifier. En cas de diarrhée, la première mesure est la réhydratation. En cas de diarrhée récurrente ou de selles sanglantes, consulter un médecin ou un professionnel de santé qualifié. L’utilisation pendant la grossesse et l’allaitement ou en cas d’ulcères gastriques ou duodénaux sont déconseillées.2,4
Sources bibliographiques :
1 Pharmacopée Européenne 9.0, Cannelle dite de Ceylan, 04/2011:0387.
2 Wichtl M., Anton R. (2003). Plantes thérapeutiques – Tradition, pratique, officinale, science et thérapeutique (2eed)». TEC et DOC, p. 137-9.
3 Fleurentin J. Du bon usage des plantes qui soignent – Edition OUEST-FRANCE 2013, p 66-7.
4 Community herbal monograph on Cinnamomum verum J.S. Presl, cortex EMA/HMPC/246774/2009. (https://www.ema.europa.eu/documents/herbal-monograph/community-herbal-monograph-cinnamomum-verum-js-presl-corticis-aetheroleum_en.pdf)
5 Médicaments à base de plantes, Cahiers de l’Agence, 1998.
6 OMS, Cortex Cinnamomi (https://apps.who.int/medicinedocs/fr/d/Js2200e/12.html)


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