Smart Jardin


Fiche :

Camomille Romaine (Fleur)

Nom français :

Camomille noble, Anthémis noble, Anthémis odorante

Noms latins (synonymes) :

Chamaemelum nobile (L.) All. (syn. C. romanum Garsault ; Chamomilla nobilis Godr. ; Anthemis nobilis L.  ; Anthemis aurea DC. ; Anthemis santolinoides Munby ; Anacyclus aureus L. ; Anacyclus nobilis L. ex B.D.Jacks. ; Ormenis nobilis (L.) J.Gay ex Coss. & Germ.)

Famille (APG IV) :

Asteraceae

Définition de la drogue :

Capitule floral séché de la variété double cultivée de Chamaemelum nobile (L.) All. (Anthemis nobilis L.). 1

Identification macroscopique :

Les capitules floraux de la variété double (“demi-fleurons”), blancs à gris-jaunâtres, de 2 à 3 cm de diamètre, hémisphériques, solitaires, possèdent sur la face inférieure un involucre de bractées vert clair, étroites, membraneuses, lancéolées et disposées en 2 à 3 rangées. Les fleurs ligulées, présentes en majorité, sont blanches, ternes, lancéolées et réfléchies, atteignent 7 mm de long et possèdent 4 nervures presque parallèles, une extrémité irrégulière à 3 dents et un ovaire infère, court, brun jaunâtre (akène). Au milieu du capitule se trouvent quelques fleurs jaune pâle tubulaires (fleurons), parfois absentes, qui sont composées d’une corolle à 5 dents. Le réceptacle de l’inflorescence est conique, plein et recouvert de nombreuses paillettes transparentes et allongées qui permettent notamment de la distinguer de la matricaire.1,2

Astuces de reconnaissance : Aspect de « pompon » blanc jaunâtre et calice vert

Risques de confusion : Camomille allemande (Matricaria recutita (L.) Rauschert), Pied de chat (Antennaria dioica (L.) Gaertn.)2

Odeur : Caractéristique, pénétrante et agréable2

Saveur : Amère, aromatique2

Constituants chimiques :

Huile essentielle (0,6-2,4 % : esters d’acide angélique, alcools aliphatiques C4-C6 et petites quantités du chamazulène, bisabolol, pinocarvone et pinocarvéol, lactones sesquiterpéniques) ; hétérosides flavonoïdiques (hétérosides de l’apigénine et de la lutéoline : apigénine-7-O-glucoside et ses dérivés acylés) ; dérivés polyacétyléniques ; acide hydroxycinnamique ; esters du glucose et de l’acide quinique ; scopolétol-7-glucoside ; divers triterpènes.1,2,3

Référentiel qualité :

Teneur minimum de 7 mL/kg d’huile essentielle (drogue desséchée).1


Usage traditionnel :

Par voie orale dans les troubles digestifs tels que les ballonnements épigastriques, la lenteur à la digestion, les éructations, les flatulences ainsi que pour stimuler l’appétit.

Par voie externe comme adoucissant et antiprurigineux dans les affections dermatologiques telles que les crevasses, les écorchures, les gerçures ou les piqûres d’insectes. Convient également en prévention des coups de soleil ou pour accélérer la régénération de l’épiderme lors d’érythèmes.

Utilisée en bain de bouche ou gargarisme contre les affections de la bouche et de l’oropharynx, en tant qu’antalgique en cas de plaies ou encore en rinçage pour l’hygiène buccale.2,3,4,5

Précautions d'usage :

Effets indésirables : À éviter en cas d’allergie connue à la camomille romaine et à d’autres Asteraceae. La drogue possède en général un effet de sensibilisation d’intensité moyenne. Cependant, quelques cas de réactions allergiques ont été rapportés. Expérimentalement, des réactions croisées ont été observées avec l’achillée millefeuille, la matricaire, la laitue vireuse et le chrysanthème. Un choc anaphylactique a été décrit à la suite de l’absorption d’une infusion de camomille romaine. L’apparition d’une rhinite allergique chez les sujets allergiques au pollen d’armoise est possible.2

Contre-indications : En cas d’hypersensibilité à la substance active et à d’autres plantes de la famille des Asteraceae.4

Précautions d’emploi : L’utilisation chez les enfants de moins de 12 ans n’a pas été établie par manque de données adéquates. Si les symptômes persistent plus de 2 semaines ou s’aggravent pendant l’utilisation du médicament, consultez un médecin ou un professionnel de santé qualifié. Pour les extraits contenant de l’éthanol, l’étiquetage doit le spécifier. La sécurité pendant la grossesse et l’allaitement n’a pas été établie. En l’absence de données suffisantes, l’utilisation pendant la grossesse et l’allaitement n’est pas recommandée.4

Sources bibliographiques :

1 Pharmacopée Européenne 9.0, Camomille romaine (Fleur de), 01/2017 :0380.

2 Wichtl M., Anton R. (2003). « Plantes thérapeutiques Tradition, pratique, officinale, science et thérapeutique (2eed)». TEC et DOC, p. 127-9.

3 Fleurentin J. Du bon usage des plantes qui soignent – Ed. OUEST-FRANCE 2013, p.350.

4 Community herbal monograph on Chamaemelum nobile (L.) All., flos EMA/HMPC/560734/2010. (https://www.ema.europa.eu/documents/herbal-monograph/final-community-herbal-monograph-chamaemelum-nobile-l-all-flos_en.pdf)

5 Médicaments à base de plantes, Cahiers de l’Agence, 1998


Galerie de la drogue sèche


0 commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *